Je n’ai pas toujours été sportive,

Dans mon enfance, j’ai souvent été terrassée par des crises qui bloquaient mes articulations, m’empêchant de bouger. Les médecins n’arrivaient pas à détecter la source du problème ; croissance, polyarthrite ?… Il y a 40 ans on déconseillait les activités sportives.

Et puis les douleurs ont peu à peu disparu en grandissant.

J’ai appris tôt que peu importe ce que tu as enduré, tu peux avancer. À ton rythme.

Par nature, j’aime soutenir les autres, les assister, être à leur écoute. J’ai choisi de faire des études en hôtellerie -restauration et c’est surement à ce moment-là que j’ai développé mon esprit d’équipe. Le sport est apparu très doucement dans ma vie. Mais c’est vraiment lorsque je suis passée du service à la cuisine que mon corps m’a rappelé à l’ordre. Mon travail devenait plus physique et j’ai eu besoin de renforcer mon dos. J’ai suivi un programme de musculation, encadrée par des coachs sportifs. Régulière, petit à petit, j’ai sculpté mon corps, mes articulations désormais au service de ma santé et de ma mobilité.

Être active et mobile n’a donc pas toujours été naturel pour moi.

Il n’est jamais trop tard pour changer de vie. Je l’ai fait à l’aube de mes 40 ans. Je cherchais à nouveau ma place. Le bien-être physique m’était devenu essentiel et j’avais envie de le partager avec les autres. Ce fut d’abord par un certificat de diététique et nutrition du sportif — la cuisine était mon métier et le sport représentait maintenant un élément fondamental pour mon équilibre. Puis, je décidai de passer le BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) Activités de la forme. Les tests d’entrées ont été une épreuve pour moi, je me suis présentée avec une entorse à peine guérie. Volontaire et déterminée, après des mois d’entrainement, je réussis les tests puis l’examen. Je me suis redécouverte. J’ai repoussé mes limites et j’ai réalisé les capacités incroyables que peut avoir le corps humain.

Ce qui me nourrit aujourd’hui, c’est de pouvoir aider les gens à se sentir mieux, peu importe leur point de départ, chacun à son rythme. Je les encourage, en douceur. J’observe, j’écoute, je corrige. Au fil des séances, j’ai plaisir à constater leurs progrès, petits et grands. J’ai trouvé ma voie, ma place. Après notre cours hebdomadaire de stretching postural, une dame m’a dit récemment « Vous avez réussi à me plier en deux, je ne m’en croyais pas capable. » Les victoires de mes clients sont les miennes.

« Commence où tu es. Utilise ce que tu as. Fais ce que tu peux. Et tu iras de l’avant. »